Assemblée Générale 2023

VOIE VERTE DE LA VALLÉE DE LA VOLOGNE

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 1er JUILLET 2023

COMPTE RENDU

L’association « Pour la Voie Verte de la Vallée de la Vologne » a tenu son Assemblée Générale le samedi 1er Juillet à la salle polyvalente de Aumontzey en présence de 80 adhérents.

Après un message d’accueil et de remerciement à destination des élus présents et excusés ainsi que des adhérents, le Président Michel GEORGES, a présenté le rapport moral.

Michel GEORGES a rappelé que l’association n’était pas une association ordinaire car elle n’a pas de prestations à offrir à ses adhérents comme une association sportive ou de loisirs. Elle défend un projet auprès d’élus qui détiennent le pouvoir de décision. C’est un travail de fond qui nécessite une veille permanente pour suivre notamment les réalisations de voie verte sur l’ensemble du territoire, analyser les décisions prises par les pouvoirs publics et les collectivités territoriales concernant les liaisons douces, constituer des dossiers et assurer de nombreux contacts avec les élus locaux et acteurs du tourisme…

Revenant sur les faits marquants des douze derniers mois le Président a mentionné la prise de position très nette du maire de Gérardmer, également Président de la com’com de Gérardmer Hautes Vosges (CCGHV) concernant la voie verte de la vallée de la Vologne. Celui-ci a déclaré « s’être engagé avec le maire de Granges-Aumontzey à mener à bien l’étude et la création de la voie verte » (article paru dans Vosges Matin du 9 novembre 2022).

Michel GEORGES a ensuite évoqué le conseil communautaire de la CCGHV en date du 22 mars 2023 au cours duquel le Président Stessy SPEISSMANN-MOZAS a indiqué que la cohabitation d’un tram-train et d’une voie verte dans la vallée de la Vologne était possible. L’association pour la voie verte de la vallée de la Vologne a réagi à ces propos car un tel projet n’est pas crédible compte tenu des fortes contraintes environnementales qui pèsent sur la vallée de la Vologne entre Granges-Aumontzey et Gérardmer sans parler du coût astronomique d’une telle réalisation.

Plusieurs élus ont ensuite pris la parole.

Frédéric THOMAS, maire de Granges-Aumontzey et Vice-Président de la CCGHV rappelle qu’il y a unanimité au sein du conseil municipal de Granges-Aumontzey pour soutenir le projet. « J’interviens régulièrement en réunion de com’com pour le faire avancer », a-t-il déclaré.

A l’issue de la réunion du 30 mai dernier qui s’est tenue à Granges-Aumontzey, à l’initiative du PETR du Pays de la Déodatie, tous les participants représentant les différentes collectivités territoriales concernées (Région, communes de la haute vallée de la Vologne, com’com de Gérardmer Hautes Vosges et de Bruyères Vallons des Vosges) sont tombés d’accord sur la nécessité de réaliser ce projet. Le PETR va proposer aux collectivités une lettre de cadrage et une méthodologie de travail. La CCGHV devra prendre position rapidement. Restera ensuite à définir le porteur du projet (maître d’ouvrage).

Frédéric THOMAS rappelle que l’investissement estimé pour le parcours cyclable Gérardmer-Bruyères est de 3 millions d’euros et de 5 millions en intégrant un prolongement en direction d’Epinal (prévu dans un deuxième temps afin d’assurer la jonction avec la Voie Bleue, véloroute internationale qui relie Luxembourg à Lyon).

David VALENCE, député des Vosges et Président de la commission Transports de la Région Grand Est, souligne que depuis un an des dispositions très favorables, tant au niveau national que régional, ont été prises pour le développement du vélo en France.

Niveau national : le Plan vélo présenté par Elisabeth Borne en mai 2023 prévoit un accompagnement des régions et com’com à hauteur de 2 milliards d’euros d’ici à 2030. Ces crédits sont destinés essentiellement aux réalisations d’infrastructures cyclables en zone rurale.

Niveau régional : la Région Grand Est a voté un Plan vélo doté de 125 millions d’euros sur 6 ans.

David Valence rappelle que la Région Grand Est pourrait dans certains cas assurer la maîtrise d’ouvrage directe pour des réalisations de voies vertes si les com’com concernées lui en faisaient expressément la demande.

Concernant le projet de la vallée de la Vologne David Valence indique que sur les deux communautés de communes concernées seule la CCGHV a pris la compétence Mobilités (la communauté de communes de Bruyères ne l’a pas prise). Sur le plan méthodologique les deux communautés de communes devront d’abord prendre une délibération pour confirmer leur volonté d’engager le projet. Ensuite, lorsque le PETR du Pays de la Déodatie aura adressé sa lettre de cadrage aux collectivités locales concernées la CCGHV devra dire si elle veut assurer elle-même la maîtrise d’ouvrage ou si elle souhaite la déléguer (la Région, le département, le PETR du Pays de la Déodatie sont juridiquement susceptibles d’assurer cette maîtrise d’ouvrage).

David Valence a déclaré : « si on veut, on peut. C’est un très beau projet. Je suis convaincu que s’il y a une délibération prise indiquant clairement la volonté d’aboutir, la question de la maîtrise d’œuvre sera résolue assez vite. »

Le député a indiqué par ailleurs qu’il avait évoqué le projet avec le Président du conseil régional, Franck LEROY. Les subventions (Europe, Etat, Région, Département) pourraient représenter de 65 à 80% du montant de l’opération.

S’agissant d’un éventuel retour du train, David Valence a souligné que « personne ne s’y intéresse au niveau politique. Je n’y crois pas et honnêtement çà ne se fera pas. Je pense que le projet de voie verte n’est jamais si bien parti qu’aujourd’hui ».

Elisabeth KLIPFEL-DOTT (conseillère départementale et vice-présidente de la CCGHV) a rappelé que le projet de voie verte de la vallée de la Vologne était ancien. « Le sujet est abordé régulièrement lors des réunions de la com’com. Le département soutiendra financièrement le projet. »

De son côté, le représentant du maire de Gérardmer, Grégory BONNE, a souligné « le bon alignement des planètes » pour que le projet s’enclenche rapidement.

Sylvie GUILLAUME, conseillère municipale, représentant Denis MASY, maire de Bruyères, a exprimé le soutien de sa commune au projet de voie verte et à un aménagement cyclable entre Laveline et Bruyères afin d’assurer une continuité pour les cyclistes.

La parole a été donnée ensuite à l’assemblée et David Valence a répondu à deux questions posées concernant l’éventualité d’un tram-train et les délais de réalisation de la voie verte. Sur le premier point, le député des Vosges a rappelé que seule la Région détenait la compétence pour le train et il a poursuivi ainsi : « il y a peut-être des gens qui réfléchissent à un tel projet mais pas à la Région ». Sur le deuxième point il a indiqué que, si les collectivités locales prenaient rapidement la décision d’engager le projet, un délai minimum de 3 ans serait nécessaire avant que l’on puisse rouler ou marcher sur cette voie verte tant attendue par la population locale.

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